Chapitre V - Maison Hantée (2)

Publié le par Jensev

II

 

 

 

Il était à peine midi passé lorsque Dean entra avec précipitation dans le bloc des urgences. Clark était là, assis sur un banc, la tête entre les mains. Il avait veillé toute la nuit et toute la matinée et était épuisé.

Dean s’approcha de lui, et avant de dire un mot, Clark leva la tête. Il remarqua que Dean avait la main en sang et très bleutée.

 

Clark : Qu’est c’qui t’es arrivé ?

Dean : Où est Tarah ?

 

Clark se leva et avait l’air peiné pour Dean. Il regarda la main du jeune homme et lui murmura doucement :

 

Clark : Pour l’instant elle lutte pour garder la vie. Mais d’après les médecins, elle est chirurgicalement sortie d’affaires. Tu peux aller la voir ... Mais avant j’aimerais que tu ailles te faire soigner...

Dean : Nan... Je veux la voir... Tout de suite !

 

Clark comprenait le comportement du jeune homme et lui indiqua d’un geste de la main, la chambre de Tarah.

 

Dean se dirigea vers la chambre, appuya sur la poignée et se retourna vers Clark qui hocha la tête.

 

 

Dean entra dans la pièce. Il constata que la jeune femme était sous assistance respiratoire. Il s’approcha un peu plus, attrapa une chaise et s’assit à côté d’elle.

Il saisit la main de Tarah et la posa sur sa joue en fermant les yeux.

Une larme coula sur sa joue et termina sa course sur le drap blanc qui enveloppait la jeune femme.

Il sourit au souvenir des nombreuses nuits passées ensemble, embrassa la main frêle puis se mit à chuchoter.

 

Dean : J’aimerais que tu m’entendes... Que tu saches à quel point tu es importante pour moi... Que tu comprennes que tout ce que j’ai fait c’était pour toi.

 

Le jeune homme se mit à sangloter.

 

Dean : Tu peux pas partir comme ça. Pas maintenant qu’on s’est retrouvés. T’as pas le droit de me laisser seul...

 

Le bruit de la pompe à oxygène répondit à la place de la jeune femme.

 

Dean se leva, remonta légèrement les draps pour couvrir les épaules nues de Tarah et se pencha sur elle.

 

Il lui déposa un baiser sur les lèvres et une nouvelle larme coula et tomba sur la joue de la jeune femme. Il l’essuya et se rendit compte que la jeune femme était anormalement blême. Les bonnes joues roses qu’elle avait d’habitude, avaient laissées place à un teint pâle, sans vie. Il recula, serra les dents et sortit de la pièce avec vivacité.

 

Clark l’attendait près de la porte et d’un seul regard, ce dernier comprit que Dean allait partir à la recherche de Benjamin.

 

Dean : A quoi il ressemble ?

Clark : Euh... Grand, brun, 25 ans à peu près...

Dean : Tu viens avec moi !

 

Dean n’attendit pas la réponse du jeune homme et sortit de l’hôpital. Clark le suivit et ils prirent la voiture en direction du centre-ville.

 

Le téléphone sonna, et Dean vit que son père avait déjà laissé trois messages sur le répondeur.

Il ne prit même pas la peine de savoir ce que voulait lui dire son père et éteint son portable.

 

Clark lui expliqua tout ce qu’il s’était passé depuis le début et ils entreprirent de faire le tour de la petite ville jusqu’à ce qu’ils retrouvent Benjamin.

 

 

Il était déjà quatre heure de l’après midi et une nouvelle averse de grêle déferla sur Smallville.

Après avoir rouler pendant trois heures et demie, et avoir fait le tour de tous les endroits où les garçons étaient susceptibles de retrouver Benjamin. Dean décida de s’arrêter une seconde fois au « Talon ».

Il gara la voiture, et emboita le pas à Clark qui était rentré dans le bar. Ils s’assirent au comptoir et soudain Clark tapa le bras de Dean qui se retourna vers la direction indiquée du doigt par le jeune homme.

 

Benjamin se tenait là, devant eux, et à la vue de Clark, se mit à courir vers la porte et s’enfuit à toutes jambes. Clark étant plus rapide que lui, le rattrapa à l’autre bout de la rue et le ceintura en attendant que Dean le rejoigne.

Dean arriva quelques secondes plus tard et demanda à Clark de se mettre dans l’impasse la plus proche.

Clark attendit à l’autre bout de la petite rue, pendant que Dean tenta d’interroger le jeune homme.

 

Dean : Qu’est c’que tu as leur as fait ?

Ben : Ouhhh ... Si on peut plus s’amuser maintenant !

Dean : T’appelles ça t’amuser ? La copine de Clark qui tire sur la mienne en risquant de la tuer et tu dis que ça t’amuses ?

Ben : Elle est pas morte...

Dean : Et les autres filles... Pourquoi t’as fait ça ?

 

Ben se souvint du jour de la pluie de météorites. Il venait de se prendre une veste avec une fille qui ne le trouvait pas à son goût et avait prié pour qu’un jour, il puisse faire souffrir toutes ces femmes qui lui avaient fait la même chose.

 

Ben : J’te l’dis... C’était juste pour m’amuser.

 

Dean sentit qu’il allait exploser et hurla sur le jeune homme :

 

Dean : Qu’est ce qu’on fait pour arrêter ça ? Si tu continue tes putains de conneries, ce sont toutes les femmes de la ville qui vont finir de cette façon !!!!

 

Ben se mit à rire et Dean qui avait perdu son sang froid l’attrapa par le col.

 

Dean : Espèce de fils de pute... Réponds-moi ou je te jure que je...

Ben : J’en sais rien !!! Tu peux m’faire ce que tu veux, je sais pas comment arrêter ça. A vrai dire ... Je me suis jamais posé la question !

 

Il se mit une nouvelle fois à rire et Dean relâcha son étreinte pour le regarder droit dans les yeux.

 

Dean : Tu sais pas hein ?... Et tu crois vraiment que tu vas t’en sortir comme ça ?

 

Dean sourit et relacha le jeune homme. Ben se détendit et recala son col. Il regarda Dean et lui fit un large sourire.

 

Dean serra la mâchoire et d’un geste vif trancha la gorge du jeune homme.

 

Clark accouru aussitôt et complètement paniqué tenta de prendre le pouls du jeune homme mort, qui s’était écroulé au fond de la ruelle.

Dean essuya les gouttes de sang qui avaient giclées sur son visage, rangea le couteau sanglant dans un mouchoir et repartit en direction de la voiture, un sentiment de satisfaction éclairant son visage.

 

 

 

Au même moment, Lana, Chloé, Lois, et toutes les autres jeunes femmes se réveillèrent dans un sursaut exalté en reprenant un nouveau souffle.

 

 

 

Tarah était toujours immobile, les yeux clos et semblait dormir profondément.

Mais dans son sommeil, l’agitation commençait à se faire ressentir.


Suite

Publié dans le prix du passé

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