Chapitre V - Maison Hantée (6)

Publié le par Jensev

VI

 

 

 

Au bout de quelques heures Dean avait enfin réussi à se calmer. Tarah dormait paisiblement et le jeune homme pensa s’arrêter quelques instants pour se dégourdir les jambes. Il gara la voiture sur une aire de repos, près d’une station service et descendit acheter quelque chose à manger.

La jeune femme dormait profondément et il ne jugea pas important de la réveiller. Il descendit de la voiture et se dirigea vers le petit magasin.

Il prit son temps pour choisir un paquet de chips et passa à la caisse.

Soudain il entendit une femme crier et regarda pas la fenêtre ce qu’il se passait. Il aperçut Tarah qui se faisait braquer par un homme cagoulé qui tenait un fusil à pompe. Elle sortit de la voiture les mains sur la tête et se mit à parler à l’homme.

D’où il était Dean n’entendait rien et il sortit en courant, se précipitant vers l’homme.

L’homme le remarqua et lui fit signe de s’arrêter sous peine de « butter sa salope de copine ». Tarah profitant de l’inattention de l’homme porta un coup de pied au fusil et lui décocha un uppercut qui mit l’homme à terre.

Elle laissa tomber lourdement ses genoux sur la poitrine du braqueur :

 

Tarah : C’est moi que tu traites de salope ?

 

L’homme n’eut pas le temps de rétorquer que Tarah lui expédia un nouveau coup qui l’assomma.

 

Dean s’approcha d’elle et l’aida à se relever. Il émit un sifflement et l’embrassa sur le front.

 

Dean : Rappelles-moi de ne jamais te traiter ... Ou je risque d’en prendre pour mon grade.

 

Il sourit et, se retournant vers l’homme toujours à terre, décida qu’il valait mieux reprendre la route.

 

 

 

Trois heures plus tard, ils arrivèrent à Salt Lake City.

Dean gara l’Impala devant le poste de police et allait sortir lorsque Tarah l’en empêcha.

 

Tarah : Je devrais y aller à ta place, je me ferais passer pour son avocate... Un seul Winchester à l’ombre me suffit pour le moment.

Dean : Ils n’ont rien contre moi...

Tarah : S’il te plait !

 

Dean acquiesça d’un hochement de tête et laissa Tarah se diriger vers l’entrée du poste.

 

Tarah rentra dans le poste de police et se dirigea vers l’accueil.

Elle demanda à parler à John et montra ses papiers d’identité, à l’agent chargé des visites.

 

Agent : Très bien Maitre Swann, vous pouvez aller le voir, vous n’aurez le droit qu’à une demi-heure, je pense que vous comprenez pourquoi !

Tarah : Très bien oui, je vous remercie.

 

La jeune femme se dirigea vers la pièce que lui indiquait l’agent et passa la porte.

 

John était assis, les coudes posés sur la table qui lui faisait face, et la tête entre les mains. Lorsqu’il s’aperçut que Tarah était rentré il sourit. Soulagé de voir que la jeune femme allait bien même s’il lui semblait qu’elle boitait légèrement.

 

John : Comment as tu fais pour entrer ?

Tarah : Je me suis servie d’une ancienne carte que tu m’avais faite à une certaine époque.

 

John esquissa un sourire en hochant la tête et posa sa main sur sa bouche en regardant Tarah droit dans les yeux.

 

Tarah : Qu’est ce qu’il s’est passé ?

 

John parut soudain réfléchir et se dit qu’il n’avait pas le choix. Si Dean devait être au courant de l’histoire le meilleur moyen de l’atteindre, était Tarah. Ca ne l’enchantait pas de parler de chasse avec Tarah mais il se lança :

 

John : Est ce que Dean t’as un peu parlé de ce qu’on faisait avant qu’il ne te rejoigne ?

Tarah : Sur la route pour venir ici oui.

John : Lorsque Dean est partit, j’ai suivi la trace du grimoire. Malheureusement je suis tout le temps arrivé trop tard. Les victimes avaient été tuées et le grimoire avait disparu.

La liste de la compagnie n’arrête plus de s’allonger, donc toutes ces personnes deviennent de plus en plus faciles à trouver.

La toute dernière victime s’appelait Marge Hodd. Je suis arrivé au moment où sa maison commençait à brûler et j’ai aperçut un homme s’enfuir à travers l’allée, le grimoire sous le bras. Je l’ai coursé mais il était plus rapide que moi. Je l’ai perdu et c’est à ce moment que la police est arrivée.

Je leur ai dis que je n’y étais pour rien mais ils ont rien voulu savoir.

Tarah : Est ce que tu aurais une description de cet homme ?

John : J’ai mieux ... Je le connais !

 

Tarah sembla étonné et John continua :

 

John : Je le connais parce que je me suis rendu à la compagnie d’assurance Lloyds et que je l’ai vu là-bas. C’est le directeur de la compagnie.

Tarah : Est ce que tu penses que c’est une histoire d’argent ? Les victimes meurent et il se débrouille pour empocher le fric.

John : Oui... J’en suis revenu au même raisonnement... Ce que je comprends pas c’est pourquoi il se sert du manuscrit !

 

Tarah et John continuèrent de parler encore quelques instants, et la jeune femme alla retrouver Dean dans la voiture.

 

Elle lui expliqua tout ce que John lui avait dit sans omettre aucuns détails. Dean démarra le véhicule et ils prirent la route en direction de l’hôtel le plus proche.

 

Le seul hôtel trouvé à proximité du poste de police était un établissement miteux. La chambre puait le tabac froid et Tarah fit la grimace en ouvrant les fenêtres pour faire entrer un semblant d’air frais.

Dean s’assit sur le lit et appela son frère. Tarah prit place sur une chaise et écouta les deux frangins parler de John et de l’affaire. Dean sortit un papier et un stylo de sa poche et nota l’adresse du directeur de la compagnie.

Ils parlèrent encore quelques instants de la façon dont Dean allait faire sortir John de prison et ils raccrochèrent.

Dean souffla fort, tenant le morceau de papier entre ses mains et leva la tête vers Tarah.

 

Dean : Tu viens avec moi ou tu préfères rester ici ?

Tarah : Je te quitte pas d’une semelle ! Entre les démons, les krypto-monstres et les braqueurs, je pense avoir eue ma dose ! Au moins s’il m’arrive quelque chose on sera ensemble !

 

Tarah avait dit ça en souriant et Dean en fit de même. Il se leva s’approcha de Tarah et lui embrassa le front.

 

Dean : Est ce que je ne te deviendrais pas indispensable ?

 

 

Il avait rit et Tarah lui claqua la cuisse.

 

Tarah : On y va avant qu’il fasse nuit !

Dean : Ouep !

 

 

 

L’impala se gara devant une vieille demeure en pierre de taille. Dean revérifia l’adresse et il sortit de la voiture. Tarah le suivit et ils se dirigèrent vers le grand portail blanc délabré.

Il n’était pas verrouillé et ils entrèrent se frayant un passage entre les mauvaises herbes qui avait ensevelies le terrain et l’allée.

 

Dean : Ca a l’air abandonné !

Tarah : Oui !

 

La jeune femme regarda la maison, et elle ressentit un étrange frisson lui parcourir le dos. Elle tourna la tête vers les volets gris clos, et soudain, se demanda si elle n’avait pas déjà vu cette maison auparavant.

Ils arrivèrent devant la porte d’entrée et Dean frappa un coup ferme et fort.

Aucun son ne parvenait de l’intérieur mais la porte s’ouvrit d’elle même.

Dean se retourna vers Tarah en lui faisant signe de rester derrière lui et il sortit son arme.

Il passa la tête à travers la porte et cria :

 

Dean : Y’a quelqu’un ?

 

Aucune réponse ne se fit entendre mais un grincement suspect provenant de l’étage attira l’attention des jeunes gens.

Dean entreprit de monter les escaliers et Tarah le suivit.

Au palier, une odeur de chair brûlée leur monta aux narines. Dean eut un haut le cœur et Tarah écœurée par l’odeur acre en perdit l’équilibre et tomba en arrière, contre la porte de la chambre qui s’ouvrit avec fracas. Dean allait l’aider à se relever, lorsqu’il remarqua les yeux de Tarah regarder derrière lui.

Il se retourna et vit le corps calciné d’un homme. Il s’approcha et dans les vêtements partiellement brûlés, il plongea sa main pour récupérer son portefeuille. Il l’ouvrit, regarda ses papiers d’identité et poussa un soupir :

 

Dean : C’est lui.

 

Il se retourna vers Tarah qui était debout dans la chambre d’en face, le regard perdu sur les tapisseries qui ornaient les murs. Elle tourna sur elle même et fit face à Dean.

Soudain, la porte se referma toute seule et Dean entendit la jeune femme hurler son nom.

 

Il bondit à travers le couloir et tenta d’ouvrir la porte qui lui résistait.

 

Dean : Tarah !! Tarah !!!!


Suite

Publié dans le prix du passé

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