Chapitre 2 - Révélations (6)

Publié le par sev

VI

 

 

 

Tarah enfila de nouveaux vêtements et retourna à l’embrasure de la porte de la salle de bain.

 

Tarah : Qu’est ce que tu as fais de l’homme ?

 

Dean avait du savon plein les yeux et lui répondit en se rinçant :

 

Dean : La femme de ménage avait laissé une des portes de chambre ouverte. Je l’ai installé sur le lit et je suis reparti. Il aura une sacrée surprise à son réveil.

 

Tarah sourit.

 

Elle se redirigea vers le lit et mit les affaires salles de Dean dans un des sacs.

 

Elle n’entendit pas la porte de la chambre s’ouvrir, ni l’homme qui entrait un revolver à la main en se dirigeant vers elle dans son dos. Soudain, elle sentit à travers son tee-shirt la crosse froide de l’arme que tenait l’inconnu.

Elle resta immobile, respirait doucement.

Dean sortit de la salle de bain en s’essuyant le visage, puis lorsqu’il vu la scène s’arrêta soudain.

Il regarda Tarah, calme et sereine malgré ce qu’elle venait de vivre, et s’adressa à l’homme :

 

Dean : Qu’est ce que vous voulez ?

 

Dean avait l’air énervé, il lança la serviette sur la chaise où était assis quelques minutes auparavant l’homme qui se tenait devant lui.

 

... : Je m’appelle Victor Water. Je viens de me réveiller dans la pièce à côté et...

 

Dean l’arrêta aussi sec. Il pointait un doigt vers l’homme et fronçant les sourcils, en se demandant où il avait déjà entendu ce nom.

Puis il ouvrit grand les yeux, remonta l’un de ses sourcils et se mit à parler :

 

Dean : Victor Water ? C’est vous la maison hanté dans le Wisconsin il y a deux ans ?

Victor : Euh... Oui !

 

L’homme avait l’air étonné et se mit à son tour à réfléchir.

 

Victor : Votre visage ne m’ai pas inconnu...

Dean : Dean Winchester. Le fils de John.

 

Dean avait dis ça, un large sourire éclairant son visage et les bras grands ouvert.

L’homme relâcha l’emprise qu’il avait sur Tarah et celle-ci se remit à respirer normalement.

 

Victor : Est ce que vous pourriez me dire ce que je fais là ?

 

Il avançait vers Dean en rangeant son arme dans son étui.

Tarah s’assit sur le lit et finit de ranger les affaires qui trainaient.

 

Dean pris l’homme à part pour lui expliquer la raison de sa présence et l’homme fit un pas en arrière.

 

Victor : Pour... Pourquoi moi ?

Dean : Qu’est ce que vous faisiez avant que vous ne vous souveniez plus de rien ?

Victor : J’ai reçu un appel d’un homme qui ne s’est pas présenté, mais qui me demandais de me rendre à Smallville, prétextant qu’un manoir était hanté et qu’il fallait que j’intervienne.

Quand je suis arrivé, je me suis renseigné mais personne ne savait ce qu’il en était. J’ai donc décidé de rentrer à mon hôtel ; je me suis enfermé dans la chambre...et...je me suis réveillé trois heures plus tard dans la chambre d’un autre hôtel. J’ai cherché à savoir comment j’étais arrivé là quand j’ai entendu votre amie vous parler à propos de moi.

 

Dean regarda Tarah et se dit qu’il était temps de partir. Les choses ne tournaient pas à leur avantage. Un peu plus tôt dans la matinée, lui et son père avaient convenu d’un lieu de rendez vous dans le Minnesota. Il était temps pour eux de prendre la route.

Dean enfila son blouson, pris l’un des sacs et se dirigea vers la porte.

 

Dean : Victor, on doit partir, essayez de vous renseigner sur la personne qui vous a appelé et tenez nous au courant.

 

Victor hocha la tête, et Tarah suivit Dean sans un mot qui quittait la chambre.

 

Ils sortirent de l’hôtel après avoir payé la note, rangèrent les sacs dans le coffre de la voiture, s’engouffrèrent dans le véhicule et démarrèrent aussitôt.

 

 

Ils quittèrent la ville, et se mirent à rouler en direction du Minnesota.

La pluie absente depuis une semaine recommençait à tomber, laissant apparaitre à l’horizon un magnifique arc en ciel que Tarah ne se lassait pas de regarder.

 

Dean avait l’air absorbé, réfléchissant sur tous les évènements des deniers jours.

Il s’inquiétait pour Tarah. La voir aussi faible ne l’étonnait pas mais il se demandait comment lui parler de ce qu’il savait.

Rester seul durant ces trois années ne l’avait pas laissé inactif. Grâce aux éléments que son père et son informateur lui faisaient parvenir, il avait réussi à détecter la faille dans le projet de Geneviève.

Il n’avait à ce jour toujours pas compris ce que l’accident du frère de Tarah impliquait réellement. Jason aurait été le seul à pouvoir le dire, malheureusement, en plus de la tétraplégie, le jeune homme avait perdu l’usage de la parole.

Il regarda Tarah, confiant, et se dit qu’après tout la jeune femme avait vécu des choses bien pires pendant ces 4 ans où ils furent éloignés.

Il se souvient du jour où, deux ans auparavant, son père lui apprit que Tarah avait été enlevé.

Dean avait passés des jours et des nuits sans sommeils à essayer de comprendre qui lui avait fait ça, et surtout pourquoi.

Lorsqu’il eu compris que Geneviève était toujours en vie, et qu’elle essayait de retrouver Dean, Il eu vite fait le rapprochement.

C’était de sa faute et il ne se le pardonnerait jamais.

Le corps de Geneviève que Lana avait laissé inerte à son appartement, après lui avoir planté l’une des pierres en plein cœur, avait été réanimé au laboratoire 33.3 de Lex Luthor.

Ce dernier avait sauvé Geneviève d’une mort certaine, seulement pour savoir ce que celle-ci préparait. Malheureusement elle avait réussi à s’échapper avant qu’il ait les réponses à ses questions, et il n’eut pas le temps de mettre son projet à terme. Si Lex n’avait pas réussi à retrouver la trace de Geneviève, Dean, lui, si.

Il était temps à présent de mettre les choses au clair. Dean espérait juste que le plan de son père fonctionne parfaitement. Tout avait été très vite ces derniers jours, le fait que Tarah l’ai retrouvé aussi rapidement n’était pas totalement dû au hasard, mais John avait dû quand même précipiter les choses.

 

La voiture filait à toute allure. Il se mit à pleuvoir de plus en plus fort, et Dean du ralentir pour ne pas risquer l’accident.

 

Tarah avait la posé sa tête contre la fenêtre, fatiguée de ses trois derniers jours.

Dean la regarda puis posa sa main sur sa cuisse.

Tarah releva la tête, légèrement endormie puis regarda Dean.

Elle essayait de ne pas se souvenir. Tous ces flashes qu’elle avait eus, ses visions qui avaient commencé le jour de ses 22 ans. La mort de Dean. Sam. Tout était un peu embrouillé en ce moment, certainement dû à la fatigue, mais elle avait compris tellement de choses ces derniers mois.

Il fallait qu’elle lui parle, qu’elle lui explique ce qu’elle avait vu. Mais elle n’en avait pas le courage. Pas pour l’instant. Pas tant qu’elle n’avait pas trouvé la solution pour lui sauvé la vie.

Et puis, il fallait lui dire ce qu’il s’était passé lorsque John l’avait retrouvé, 6 mois après qu’elle fut enlevé.

Elle n’avait compris que bien plus tard pourquoi on l’avait séquestré, mais n’avait jamais su qui était derrière ce plan.

L’appel de Dean lui avait fait comprendre la raison. Il était en vie et quelqu’un le recherchait.

Ce coup de téléphone avait fait à Tarah l’effet d’une décharge électrique. Elle était restée plusieurs heures recroquevillée contre le mur du salon à comprendre ce qu’il se passait.

Heureuse et soulagée d’apprendre qu’il était toujours en vie.

Trois ans...Trois ans s’était écoulés et John ne lui avait rien dit, prétextant que ça allait la mettre en danger.

Les six mois de séquestration avait été une vraie torture pour Tarah, qui ne comprenait pas à l’époque pourquoi on s’acharnait contre elle et lui posait des questions au sujet de Dean.

Elle en avait gardé des séquelles.

Lorsque John l’avait retrouvé, elle était affamé, la peau sur les os et ne pouvait plus marcher, les muscles de ses jambes complètements endoloris.

Il l’avait soigné durant plusieurs mois. Faisant la navette entre l’hôtel, qui changeait sans cesse, et ses chasses, comme il le faisait autrefois avec ses fils.

Il s’était occupé de lui trouver un logement, changer ses pièces d’identités, et faire disparaître l’ancienne Tarah aux yeux du monde.

 

Tarah ferma les yeux puis s’endormit.

 

Dean continua de rouler. La nuit commençait à tomber et la fatigue se fit lourdement ressentir. Il tourna à un petit carrefour, s’engagea dans un chemin de terre puis s’arrêta.

Il prit le téléphone dans la boîte à gants, envoya un message à son père, allongea légèrement le siège et s’endormit à son tour.


Suite

Publié dans le prix du passé

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article