Chapitre 3 - I Love you Babe (3)

Publié le par sev

III

 

 

 

Le reste de la route jusqu’à Woodbury se fit sans encombre et ils arrivèrent à l’entrée de la ville alors que le soleil commençait à se coucher. Les voitures s’engagèrent sur l’avenue principale puis entrèrent sur le parking de l’hôtel.

Dean et son père descendirent de l’Impala et John partit voir le réceptionniste.

Il revint 2 minutes plus tard, les clés dans les mains. Dean se chargea de descendre les sacs de l’Impala puis accompagna son père dans l’une des chambres.

Tarah resta près de la voiture un court instant pour voir à l’horizon le soleil se coucher complètement.

Elle sortit ses affaires du coffre et se dirigeait vers la chambre où les deux hommes étaient entrés quelques secondes avant, lorsque Dean en sortit.

Il s’approcha de Tarah en lui tendant la deuxième clé.

 

Dean : Ca t’dérange pas si j’reste dans la chambre de mon père cette nuit ?

Tarah : Non bien sûr... t’inquiète pas.

 

Dean la regarda et remarqua qu’elle était très calme et posée. Elle lui avait parlé si doucement qu’il aurait dit qu’elle chuchotait. Elle comprenait complètement que son père et lui avait des choses à se dire, même si au fond d’elle même elle ressentit une pointe d’amertume.

Elle prit la clé, embrassa Dean, puis se dirigea vers sa chambre.

Dean la regarda s’en aller puis retourna auprès de son père.

 

 

 

 

Tarah était allongé sur son lit, le dos contre le mur et les jambes croisés et elle tentait vainement de mettre un nom sur le visage de l’homme qui était apparu lors de sa vision.

Elle se dit que ce n’était pas la peine de chercher car elle était sûre de ne l’avoir jamais vu auparavant. Elle releva la tête vers l’écran qui faisait danser les lumières sur les murs.

 

La télé était allumée et retransmettait une vieille émission culturelle des années 80.

Tarah commençait à avoir faim et elle s’empara du téléphone pour commander quelque chose à manger auprès réceptionniste. Elle raccrocha le combiné et passa d’une chaîne à l’autre à l’aide de la télécommande posée près d’elle.

Elle se leva, et alla dans la salle de bain pour se démaquiller. Elle regarda sa montre et pensa qu’elle avait le temps de prendre une bonne douche avant que le service de chambre ne lui amène son repas.

Elle se déshabilla, tourna les robinets pour régler la température de l’eau et entra dans la douche.

L’eau chaude réveilla ses muscles endoloris par le trajet et elle resta un instant les mains contre la paroi sans bouger, pendant que l’eau coulait de long de sa peau.

 

Puis, de nouveau, une migraine fit son apparition. Tarah s’assit dans la douche espérant que ce ne soit pas une nouvelle vision, mais elle sentait que la migraine se faisait plus forte. Elle posa ses mains sur sa tête et régula sa respiration. La migraine se fit moins oppressante et elle pensa alors que ça en était fini.

Elle baissa les mains mais elle se sentit très faible tout d’un coup. Sa tête commençait à tanguer et elle perdit connaissance.

 

Il se tenait droit devant elle, immobile.

Elle regarda ses mains et se rendit compte que la boule que tenait l’homme auparavant était dans sa paume.

Elle tenait « La Clé » que Clark devait retrouver. Elle leva les yeux vers l’homme et lui fit signe qu’elle ne comprenait pas.

Il s’avança vers elle.

L’air compatissant qu’il avait eu auparavant, s’était transformé, et sa bouche se tordait dans un rictus hideux laissant apparaître les rides épaisses et profondes de son visage.

Selon Tarah il avait entre 45 et 50 ans. Il était grand et imposant.

L’homme la dévisagea, puis Tarah fit un pas en arrière lorsqu’elle remarqua les yeux jaunes de l’inconnu.

 

... : Service de chambre !!!

 

Tarah se releva avec peine, sa tête la faisait horriblement souffrir. La salle de bain lui paru floue et elle mit quelques secondes avant de se souvenir où elle était.

 

... : Y’a quelqu’un ???

 

L’homme hurlait en tambourinant à la porte pendant un certain temps, puis, s’arrêta.

 

Tarah sortit de la douche, enfila un peignoir, traversa la chambre et ouvrit la porte arrêtant Dean dans son élan, qui allait tenter lui aussi de frapper.

Lorsqu’il aperçut Tarah en peignoir, il fit signe à l’homme près de lui, prit le plateau qu’il lui tendit et entra dans la chambre.

 

Tarah : Désolé j’étais sous la douche...C’était pas la peine de te déplacer.

Dean : Tu plaisantes ? Ca fait dit minutes que le mec frappe comme un malade !

 

Tarah sembla surprise et regarda Dean qui la dévisageait.

 

Dean : T’as rien entendu ?

 

Il n’attendit pas la réponse de Tarah et posa le plateau sur le lit.

 

Dean : Je retourne avec mon père, bon appétit et dors bien. Essaye de te reposer, on a une grosse journée demain.

 

Il avait l’air soucieux. Et Tarah s’en inquiétait.

 

Tarah : Est ce que ça va ?

 

Dean la regarda, s’approcha d’elle, l’embrassa et lui répondit.

 

Dean : J’m’inquiétais pour toi c’est tout.

 

Tarah lui sourit puis le raccompagna à la porte.

 

Tarah : Souhaite lui bonne nuit de ma part.

 

Dean hocha la tête et retourna dans sa chambre.

 

Tarah referma la porte et souffla. Elle savait que Dean lui mentait mais ne s’en inquiéta pas.

 

Elle s’assit sur le lit et commença à manger.

 

 

 

 

Dans la chambre à côté, la discussion reprit où elle s’était arrêté quelques minutes plus tôt. John criait, reprochant à son fils son imprudence et son immaturité.

Dean lui répondit en haussant le ton aussi, en lui répétant sans cesse que ce n’était pas de sa faute si les choses avaient mal tournées 3 ans auparavant.

John renchérit en hurlant encore plus fort, faisant trembler le mur fin qui séparait les deux chambres.

 

Tarah n’aurait pas eu de mal à comprendre la discussion mais elle se forçait à ne pas écouter. Cependant elle entendit John reprocher une fois de plus le comportement de Dean et le fait qu’il aurait été préférable pour lui qu’il suive les mêmes traces que son frère Sam.

 

Tarah se rendit compte que les 4 années qui s’était écoulées depuis que John et son fils ne s’était pas revus, n’avaient pas fait disparaître les dialogues incessants entre le fils et son père.

 

Dean essaya d’hurler plus fort que son père, puis un bruit bien net se fit entendre.

 

John venait de gifler son fils.

 

D’un coup le silence se fit pesant et Tarah frissonna à l’idée de ce qui venait de se passer.

 

Elle entendit les pas de Dean marteler le sol puis la porte claqua avec une telle force que cette fois ci tous les murs de la chambre se mirent à vibrer.

 

Les pas de Dean s’éloignèrent et elle sursauta en entendant le poing de John taper contre le mur.


Suite

Publié dans le prix du passé

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