Chapitre 3 - I Love you Babe

Publié le par sev

Dean et Tarah avaient repris la route sitôt le déjeuner terminé. Ils roulaient depuis deux heures déjà et pas un regard ne s'était échangé entre eux. Tarah n'avait pas dit un mot depuis la révélation de Dean et essayait de comprendre pourquoi elle ne s'était jamais rendu compte de rien. Elle réfléchissait à ces 22 années qu’elle venait de passer en croyant que Geneviève était sa mère et ne comprenait vraiment pas.

 

Il y avait quelque chose qui clochait dans cette histoire, mais Tarah ne savait pas quoi. Elle essaya de résumer les faits un par un pour tenter de démêler les nœuds. Sa naissance, la mort de sa mère à 6 mois, son adoption par Geneviève, l'accident de son frère Jason, la mission de sa mère pour Dean, la mort présumée de Geneviève, celle de Dean, son enlèvement ... Elle tenta de trouver la relation qu'avaient tous ces éléments entre eux.

Elle avait compris que Geneviève avait engagée Dean pour rechercher les pierres. Mais est-ce que Geneviève savait vraiment à quoi ces pierres pouvaient servir, sachant qu'elle même avait eu une vision et savait que c'était ces pierres qui pourraient sauver la vie de Dean.

 

Dean...

 

Et lui ...

 

Qu'elle était la relation directe qu'il avait avec toutes ces histoires? Après tout c'était elle qui l'avait engagé suite à l'accident de Jason ! Pourquoi Geneviève l'avait engagé lui et pas un autre ? Pourquoi avait-elle fait enlever et torturer Tarah pour qu'elle lui révèle ou se cachait Dean.

 

Tarah avait mal à la tête. Elle se dit qu'il valait mieux qu'elle pense à autre chose et mis le lecteur CD en route.

"Smoke on the Water" résonna dans la voiture. Tarah souffla et regarda le paysage.

 

Dean se sentait soulagé. Il avait eu peur de la réaction que Tarah aurait pu avoir, mais il était confiant. Il s'était trompé ... Elle n'était pas devenue aussi fragile qu'il le pensait.

 

Sa tête se balançait au rythme de la musique et il se laissa aller à entonner la chanson. Il avait remis ses lunettes de soleil, ôté son blouson et retroussé les manches de son sweat blanc.

Tarah avait tourné la tête dans sa direction et le regardait chanter. Il avait les deux mains posées sur le volant et battait la mesure avec ses doigts. Elle posa tendrement sa main sur la cuisse du jeune homme qui tourna la tête et lui sourit. Il ôta ses lunettes, les jeta sur le tableau de bord et posa sa main sur celle de Tarah. Elle avait envie de le remercier pour ce qu'il venait de lui apprendre mais elle n'osa pas. Pas pour l'instant. Elle profitait de l'instant présent. Elle parcouru des yeux sa nuque, ses cheveux, son front, son nez, ses joues, ses lèvres.

Elle remarqua à cet instant que Dean avait toujours le même tic, il passait sa langue sur ses lèvres puis se les mordillait ensuite. Ca fit fondre la jeune femme qui se mit de nouveau à sourire. Dean le sentit et la regarda à nouveau en souriant de plus belle, laissant éclater ses belles dents blanches.

 

Dean: Qu'est c'qu'il y'a ?

 

Tarah ne lui répondit pas mais l'embrassa sur la joue. Dean regarda à nouveau la route en soulevant ses sourcils et fit une tête de vainqueur. Tarah pouffa et contempla le paysage à son tour.

 

Ils roulèrent encore trois heures, chacun dans ses pensées, s'échangeant, de temps en temps, des regards remplies de tendresse.

 

Lorsque Dean gara la voiture dans un terrain vague près de la voie ferrée, Tarah compris qu'ils étaient arrivés au lieu de rendez-vous recommandé par John.

 

Dean attrapa le téléphone resté dans sa poche et envoya un message à son père. Il attendit quelques instants et le téléphone sonna la réception d'un nouveau message. Il le lit puis envoya un nouveau texto.

 

Il posa le téléphone, ouvrit la fenêtre et s'accouda. Tarah restait le regarder, comme si elle savait qu'elle avait quelque chose à attendre de lui.

Dean fit une grimace, redoutant ce qui allait suivre, mais ne recula pas et expliqua à Tarah la raison de leur présence dans le Minnesota.

 

Un quart d'heure plus tard, ils descendirent de voiture pour prendre l'air.

Tarah réfléchissait et parue sereine, elle ferma la portière puis s'adossa contre le véhicule en baissant la tête.

 

Dean la rejoignit, se pencha vers elle en lui murmurant quelques mots et quand elle lui répondit en hochant la tête il la prit dans ses bras.

 

Tarah se sentit en sécurité, blottit contre le torse de Dean, elle sentait qu'il ne pouvait rien lui arriver. Le vent caressa ses cheveux et les firent voler dans tous les sens. Dean les attrapa puis les plaqua contre le dos de la jeune femme en rigolant.

Elle pouvait sentir à nouveau le cuir de son blouson, elle faufila ses mains à l'intérieur et passe ses bras dans le dos de Dean. La tête sur son torse, elle avait fermé les yeux et inspirait profondément.

Ce que venait de lui proposer Dean ne lui faisait pas plus plaisir que ça mais il fallait qu'elle sache. Elle sentit les lèvres du jeune homme sur son front et releva la tête.

Elle plongea une nouvelle fois ses yeux dans les siens et ils restèrent ainsi de nombreuses secondes à se contempler l'un l'autre. Tarah rougi légèrement et Dean s'amusa de la situation. Il la connaissait et savait très bien à quoi elle pensait. Il la serra encore plus fort jusqu'à ce qu'elle lui fasse comprendre qu'elle ne pouvait plus respirer et relâcha un peu son étreinte.

Ils s'embrassèrent tendrement, avec toute la délicatesse que procure un premier baiser. Tarah sentit la bouche de Dean, tendre, caressante et exigeante à la fois. Et alors que la chaleur de son corps d'homme la gagnait progressivement, délicieusement, les émotions que Tarah refoulait depuis si longtemps explosèrent, et elle s'abandonna toute entière à cette étreinte. Elle dut repousser Dean pour reprendre son souffle, le jeune homme passa sa langue sur ses lèvres et l'embrassa de nouveau, hypnotisé par la bouche de la jeune femme.

 

Un bruit sourd se fit entendre, des pneus crissèrent sur le gravier, Dean leva la tête et observa l'impala noire qui se garait à leur côté.


suite

Publié dans le prix du passé

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article